12/05/2011
DANIEL BUREN DANS LE REFLET DU MIROIR…
- JD : Bonjour Daniel BUREN, Jean Dorval pour LTC Arts.
- DB : Bonjour Jean.
- JD : Un jeu de miroirs placé au dessus de votre imbrication de cabanes n’aurait-il pas été plus judicieux que l’utilisation de caméras et d’écrans afin de montrer votre œuvre ? Pourquoi n’avoir pas réuni les deux techniques ?
- DB : Parce que, comme vous devez le savoir des miroirs au plafond, c’est une chose très compliquée à réaliser à cause de la sécurité, et on avait déjà assez de problèmes avec la mise en place d’une structure imposante. Cela aurait compliqué encore plus notre tâche. J’ai bien sûr pensé utiliser un miroir, mais j’ai vite abandonné cette idée, dès que j’ai réalisé la difficulté à laquelle on allait se confronter. De plus, il y a une dizaine d’années, j’ai déjà réalisé un travail où tout était visible depuis le sol, grâce à un jeu de miroirs. Aussi, ayant déjà utilisé cette technique, je ne refais jamais deux fois la même chose.
- JD : Au Centre Pompidou-Metz, dans la galerie située au rez-de-chaussée, dans le cadre de l’exposition « Chefs-d’œuvre ? », il y a une œuvre d’art magistrale accrochée au plafond, un énorme miroir à plusieurs facettes bleutées… L’avez-vous déjà vu ? Qu’en pensez-vous par rapport à votre travail ?
- DB : Cette œuvre était déjà présente à l’origine et donc au tout début de l’expo. Je m’en souviens très bien. Ce ne sont pas des miroirs, je crois plutôt que ce sont des feuilles de plastique, si je ne me trompe pas. Je n’aime pas trop travailler avec ce type de matériau. Dans ce cas, il n’y pas vraiment de problèmes de sécurité. Alors, que dans mon cas avec de vrais miroirs suspendus, cela aurait été plus délicat, et la Sécurité aurait été à la limite de l'hystérie. C’est pourquoi, je n’ai pas voulu tenter le diable.
- JD : Les années 1980 marquent l'époque de vos premières commandes publiques. La plus célèbre est sans conteste Les Deux Plateaux (1985-1986), commandée par l'État français, pour la cour d'honneur du Palais-Royal à Paris. La polémique nationale engendrée par les fameuses « colonnes de Buren », ainsi que l'obtention du Lion d'or à la Biennale de Venise en 1986, établissent votre notoriété. Etes-vous prêt à rééditer « l’exploit des colonnes » à Metz, et si oui, sous quelle forme et où ? Par exemple, à la gare, à la cathédrale Saint-Etienne, etc. (fou rire collectif…)
- DB : Tout d’abord, on ne fait jamais un travail avec l’idée de créer une polémique, la polémique elle arrive ou elle n’arrive pas. Elle peut être intéressante ou elle peut être très négative. Secondo, que ce soit pour un musée ou pour un espace urbain, pour qu’il y ait une œuvre, il faut qu’il y ait une invitation, ou du moins une demande explicite ; soit généralement à travers un concours, soit au travers d’une invitation directe, ce qui est rarissime dans l’espace publique. Donc, je n’ai pas l’habitude de me projeter sans ce préambule.
- JD : En plus, ce ne sont pas des œuvres éphémères comme celles que vous affectionnez particulièrement…
- JB : Dans ce cas, il s'agit d'une création qui automatiquement rentre dans un laps de temps, toujours éphémère, mais sur du plus long terme... Minimum 50 ans… Et qu’il faut donc entretenir !
- JD : Si le Maire de Metz vous propose de concevoir l’aménagement de toutes les places vides de sa commune et ne servant pratiquement à rien (en dehors de quelques grandes manifestations annuelles), répondrez-vous « présent » ? Et si oui, quel type de projet proposerez-vous ?
- JB : Si il y a une proposition de cet ordre, il est certain que je vais travailler dessus. Mais, comme il faut que je connaisse les lieux, je ne peux pas vous en dire plus pour le moment…
- JD : Je pense notamment aux places de la République, Saint-Louis, etc.
- DB : C’est trop complexe, j’ai vraiment aucune idée pour l’instant.
- JD : Vous avez déjà avez travaillé sur ce type de projet ?
- DB : Tout à fait, mais cela concernait de très grandes places. Ce type de projet est un challenge pour moi, une sorte de combat, plus ou moins pertinent, générant une réponse. Mais, sans demande préalable, à priori je ne me lance pas. Ce serait absurde, même, de vous donner une quelconque indication…
- JD : Et sur ces grandes places, quel type d’œuvre avez-vous placé ?
- DB : Et bien, dans le cas de la Place des Terreaux à Lyon, j’ai tout refait, en installant au sol un jeu de quelques… 60 fontaines. Malheureusement, plus rien ne fonctionne, car c’est très mal entretenu. Cela fait partie de ces problèmes liés aux œuvres publiques laissées en déshérence. Je n’apprécie pas beaucoup. Sinon, il y a une vingtaine d’années, j’ai fait une très grande place au Japon, là-bas par contre, c’est très bien entretenu. Comme il s'agit d'une place très longue, j’ai installé une sorte de cheminement à travers des portiques. Aux dernières nouvelles, tout est encore en l’état…
- JD : Effectivement, les japonais, eux au moins, ils entretiennent leur patrimoine…
- DB : C’est d’autant plus entretenu que cela se situe dans une grande ville, plus précisément la capitale du Japon : Tokyo (rire). Donc, pour les autres projets que j’ai réalisés et qui ne sont pas entretenus, on touche au problème de l’entretien des commandes publiques. On le sait, ce n’est pas évident comme sujet. Une chose est sûre cependant, les politiques n’ont pas intégré le fait qu’il faille entretenir ce type d'œuvres. Car même s’il s’agissait d’un simple caillou, même s’il est indestructible, et quelque soit la personne qui l’a fait, il faut le préserver du vandalisme, des graffitis, des intempéries, de l'usure, etc.
- JD : Tout à fait !
- DB : Alors, quand l’entretien n’est pas fait, cela devient dramatique. Dans un musée, on ne peut pas se permettre ce genre d’erreur. On préserve les œuvres, voire on les restaure. L’enjeu ? Le regard de centaines ou de milliers de gens qui observent une œuvre non entretenue, à laquelle votre nom est associé, et dont on ne comprend plus le message initial, ce que l’on a voulu dire ou représenter. C’est grave !
- JD : Daniel BUREN, je vous remercie pour cet interview pour LTC Arts.
- DB : Je vous remercie aussi.
© Propos par Jean Dorval pour LTC Arts, le 06 mai 2011.
Crédits Photos :
Exposition :
Daniel Buren, « Photo Souvenir » : échos, travaux in situ, Centre Pompidou-Metz, mai 2011 © Adagp, Paris 2011, Daniel Buren / Photo Rémi Villagi
Daniel Buren (portraits) :
© Jean Dorval pour LTC ARTS, 2011.
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10/07/2010
LTC LIVE PRESENTE HARVESTMAN/STEVE VON TILL AU CASINO LUXEMBOURG...
LTC LIve vous invite à assister au concert exceptionnel de Harvestman/Steve Von Till - support : Aidan Baker - dans les caves du Casino Luxembourg le Forum d’art contemporain, le samedi 17 juillet 2010, à 20h30. Ce concert est réalisé en collaboration avec Schalltot Collective.
Bonne Zizik en LTC LIve !
JD.
Casino Luxembourg - Forum d'art contemporain | 41, rue Notre-Dame / B.P. 345 | L - 2013 Luxembourg
t +352 22 50 45 | f +352 22 95 95 | e presse@casino-luxembourg.lu
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01/06/2010
EXPO LEPOLSK A LA MAISON RABELAIS DE METZ
Les Amis de la Maison Rabelais vous invitent à l’ouverture de leur saison estivale 2010, pour laquelle sera distribué prochainement un programme complet des manifestations musicales et plastiques prévues. La nouvelle équipe est d’ores et déjà fière de vous annoncer l’exposition de Lepolsk Matuszewski qui se tiendra du vendredi 04 juin au vendredi 18 juin 2010, dans les murs de la Chapelle Saint-Genest, à la jonction de la Jurue et de la rue d’Enfer. L’artiste présentera son travail lors du vernissage qui aura lieu le vendredi 04 juin 2010, à 19h30.
JD pour LTC Arts.
Association des Amis de la Maison Rabelais
72 en Fournirue – F- 57000 Metz
Tel : Claire Cochenet 06.87.38.20.05
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- LE PORTRAIT DE L'ARTISTE -
Artiste peintre plasticien né à Metz en 1973, Lepolsk MATUSZEWSKI est passionné par le dessin et la peinture depuis l'âge de 6 ans. Le dessin est déjà une passion dès 1979 (première peinture gestuelle), et consacre la majorité de son enfance à l'illustration et la sculpture, puis s'oriente vers les arts plastiques. En 1992, le peintre met de côté la peinture gestuelle et offre une démarche innovante, à l’antipode de l’art abstrait, baptisé « INNABSTRAIT » et joue avec les densités en combinant, avec des matériaux naturels, une lumière très forte et des ombres très foncées. L’association « Ombre et Lumière » devient indissociable voir énigmatique baptisée Miroirs, Asylum et Ignis Anima. Lepolsk crée la série de tableaux "FUSION" 18 ans plus tard, une rencontre entre la peinture et la matière. L'année 2010 annonce un renouveau, des explosions de couleurs et de matières dont se dégage une forte énergie heurtant la sensibilité des spectateurs tant en expositions qu'en performances publiques.
"j'essaie de donner un regard différent sur l'art gestuel instinctif appelé "ACTION PAINTING" en ajoutant de nouveaux matériaux. La rencontre entre ma peinture et la matière ... Ma vision sur l'art, tout simplement !"
INFOS PLUS :
Site Français : http://lepolsk.blog4ever.com
Site Anglais : http://www.artbreak.com/lepolsk
23:59 Publié dans LTC ARTS | Lien permanent | Tags : art moderne, art, centre pompidou-metz, la maison rabelais, metz, lorraine, moselle, jean dorval pour ltc arts, saison estivale 2010, lepolsk matuszewski, coupe du monde de football, roland garros, open de moselle 2010 | Facebook |
11/05/2010
INTERVIEW DE M. LAURENT LE BON, DIRECTEUR DU CENTRE POMPIDOU-METZ…
Photo ci-dessus :
© Shigeru Ban Architects Europe et Jean de Gastines Architectes/Metz Métropole/Centre Pompidou-Metz/Jean Dorval pour LTC Arts.
© Adagp, Paris 2010/Jean Dorval pour LTC Arts.
« Laurent Le Bon, L'excellence de la passion.
À tout juste quarante ans, cet éternel jeune homme à l'allure gracile et timide s'est imposé à la vitesse de l'éclair dans le paysage artistique français.
Depuis sa première exposition sur les nains de jardin à Bagatelle en 2000, marquant son arrivée tonitruante dans le monde médiatique, Laurent Le Bon n'a pas cessé d'être là où on ne l'attendait pas forcément.
Diplômé en sciences politiques et en histoire de l'art, il se spécialise d'abord dans les jardins des XVIIe et XVIIIe siècles. Il pose dans un premier temps ses valises à la Délégation aux arts plastiques pour prendre en charge la commande publique avant de rejoindre le Centre Pompidou. Avec la même discrétion émaillée d'humour à froid, Le Bon a signé deux « attentats » majeurs. « Dada » en 2005, démonstration brillante et hors normes, fut un succès public et critique. En 2008, « Vides », dans les collections du MNAM, était une rétrospective d'expositions vides ! Un objet polémique et célébré qui a confirmé un peu plus la propension de l'homme à s'embarquer dans des projets à haute tension. D'ailleurs, il était derrière l'exposition Koons à Versailles et réitère en septembre avec l'incursion de Veilhan dans les jardins de Le Nôtre.
Mais, désormais, Laurent Le Bon se consacre au Centre Pompidou de Metz, dont il cornaque la réalisation et la programmation. Sans abandonner ses cours à l'école du Louvre et à Sciences po. Quand on est passionné, on ne compte pas ! »(1)
LTC : L'exposition « Chefs-d'œuvre ? » durera plus d'un an. Parallèlement aux expositions temporaires - quatre à six par an - le Centre Pompidou-Metz proposera une programmation pluridisciplinaire (spectacles vivants, cinéma, conférences) comme le Centre Pompidou-Paris. Consulterez-vous le public pour le choix des œuvres exposées dans le futur ?
LLB : Je crois que l'on est toujours à l'écoute du public, mais s'il fallait écouter tous les avis, parfois ils sont divergents. Donc, c'est difficile de faire une exposition qui plaît à tout le monde, mais nous sommes tout à fait ouverts à la critique. Et je crois qu'il faudra en permanence nous remettre en cause, réévaluer et juger notre aventure.
LTC : Allez-vous mettre en place un abonnement « Pass'Annuel » commun aux Centres Pompidou-Metz et Paris pour les visiteurs ? Vous pourriez y inclure des tarifs préférentiels pour le TGV et les nuitées d'hôtel...
LLB : Alors non, car vous savez que nous sommes une Institution autonome et indépendante. Donc, il y a un partenariat et un Pass'Annuel ici qui permettra pour 30 euros de venir toute l'année et qui offrira des avantages, mais pas tous les avantages du Pass du Centre Pompidou-Paris pour ne pas créer de concurrence. En revanche pour l'Inauguration, il y a une réduction possible sur le TGV et les autres trains. Mais, il s'agit là d'une négociation ponctuelle.
LTC : Pensez-vous que le Centre Pompidou-Metz sera un vecteur important de la relance économique en Lorraine ? Permettra-t-il d'oublier les naufrages de la sidérurgie, du textile et des charbonnages, le départ de nos armées, etc. à l'image du Guggenheim de Bilbao qui a généré 1,57 milliards d'euros de bénéfices et créé 4.500 emplois ?
LLB : Ecoutez le Guggenheim de Bilbao est toujours difficile à copier, mais je crois qu'évidemment, il y a une aventure qui permet d'apporter un vecteur économique et social. On ne peut pas résoudre tous les problèmes. Je crois cependant que c'est une belle aventure qui se profile.
LTC : Le Centre Pompidou-Metz fera-t-il de l'ombre aux galeries d'art déjà présentent sur Metz, comme Faux-Mouvement et Crid'Art ? Ou allez-vous fonctionner en synergie avec elles ? Dans ce cas, inclurez-vous le FRAC de Lorraine ?
LLB : Evidemment, le Faux-Mouvement inaugure d'ailleurs ce soir une exposition au titre évocateur « Un chef-d'œuvre existe une fois pour toutes. » Le FRAC a, quant à lui, ouvert la semaine dernière en dialogue avec nous, une exposition intitulée « À l'ombre d'un doute ». Crid'Art était présent, hier, dans les espaces du Centre Pompidou-Metz. Je crois vraiment que cette synergie est très importante.
© Photos ci-dessus : Lepolsk Matuszewski.
LTC : Allez-vous parrainer, dès le début de votre activité, des artistes lorrains contemporains tels que Lepolsk Matuszewski, peintre installé sur Metz, ayant habilement détourné votre publicité de lancement pour se faire connaître, en se mettant en photo (tel Dali, Picasso ou Warhol) avec votre slogan « Je m'installe à Metz » ?
LLB : Tous les artistes sont les bienvenus et notamment les artistes lorrains. D'ailleurs beaucoup d'artistes lorrains sont présents et pourquoi pas celui que vous venez de citer. Il y a entre autres Eric Poitevin, Patrick Neu.
LTC : Lepolsk Matuszewski peut se faire connaître auprès de vous ?
LLB : Oui, bien sûr !
LTC : Que pensez-vous du « Freeze de Pompidou », organisé par l'Association Culture et Communication le dimanche 16 mai 2010, durant lequel chaque participant sera vêtu de blanc (comme le Centre Pompidou-Metz) et prendra une pause en lien avec l'art contemporain ?
LLB : Cela me semble très, très bien. Une excellente initiative, nous serons là.
LTC : Vous personnellement ?
LLB : Ah, oui !
LTC : Le Centre Pompidou-Metz est entièrement « vêtu » de blanc... Ne pensez-vous pas qu'il sera très vite sali par la pollution ambiante ?
LLB : Et bien non, cela à l'air de tenir... C'est autonettoyant, on avance... et c'est prévu pour une durabilité de trente ans.
LTC : Le balai régulier d'œuvres artistiques entre Paris et Metz, afin de pourvoir aux besoins de vos futures expositions n'est-il pas dangereux pour lesdites œuvres (risques de pertes, vols, accidents de transport, incendies, etc.) ? Ces transferts seront-ils aussi sécurisés que ceux prévus pour le Louvre Lens et le Louvre Abou Dhabi ?
LLB : Tous les transports sont faits par des professionnels qui sont sous contrôle et avec assurance et transport inclus.
LTC : Pouvez-vous nous expliquer les grandes lignes de l'exposition « Chefs-d'œuvre ? » ?
LLB : Il s'agit de « Chefs-d'œuvre ? » au pluriel avec un point d'interrogation, en quatre parties qui montre la plus belle opération de prêts du Centre Pompidou-Paris.
LTC : Au sujet de cette exposition, vers quel tableau va votre préférence et pourquoi ?
LLB : Et bien peut-être... « La tristesse du roi » de Matisse qui ouvre l'exposition.
© Propos recueillis par Jean Dorval pour LTC, le 10 mai 2010.
(1) Source documentaire :
Bénédicte Ramade, in « L'œil », n° 616, Septembre 2009,
http://www.artclair.com/oeil/archives/docs_article/66566/...
Photo ci-dessus :
© Shigeru Ban Architects Europe et Jean de Gastines Architectes/Metz Métropole/Centre Pompidou-Metz/Jean Dorval pour LTC Arts.
00:16 Publié dans LTC ARTS | Lien permanent | Tags : interview de m. laurent le bon, directeur du centre pompidou-metz, jean dorval pour ltc arts, laurent le bon, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, arts, art moderne | Facebook |